Incontournable dans le monde de la pêche, la technique de la pêche à la cuillère est l’une des premières apprises et des plus faciles à utiliser. Découvrez les secrets de cette méthode et tout le matériel nécessaire pour la pratiquer dans des conditions optimales.
Sommaire
La pêche à la cuillère : que savoir ?
Quand les néophytes font leurs premiers pas dans le monde de la pêche, ils entendent rapidement parler de la cuillère. Si ce mot fait référence à un couvert, il est aussi associé à un nœud de pêche et à une technique. Utilisée principalement en rivière et en lac, elle permet d’attraper un poisson très appréciée des pêcheurs de tous âges : la truite. Mais elle peut aussi être utilisée pour taquiner les brochets, les perches et les black-bass.
La technique est ancienne mais elle a gagné en popularité en particulier dans la deuxième moitié du 20è siècle. Aujourd’hui, elle est pratiquée par des milliers de pêcheurs et permet aux débutants de se familiariser avec de nombreux éléments clés de cette activité.
Deux variantes avec un but commun
Contrairement à ce que son nom laisse penser, la pêche à la cuillère ne désigne pas une seule manière de faire. Il existe deux grandes variantes :
La cuillère tournante
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La cuillère tournante est la variante la plus utilisée. Elle consiste à énerver les carnassiers grâce à deux caractéristiques techniques de l’appât. La première est l’émission de vibrations qui irritent les poissons. Ces vibrations sont générées par l’autre caractéristique de l’appât : sa palette rotative. Elle tourne de manière à reproduire la rotation des aiguilles d’une montre. Grâce à ces deux atouts, la cuillère tournante attire plus facilement à elle les poissons. Elle se compose d’un hameçon à simple ou à triple crochet, d’une palette, d’une corde à piano et d’un petit lest de billes en métal.
La cuillère ondulante
Tirant son nom des ondulations produites par l’animation, la cuillère ondulante berne le poisson en imitant une proie blessée.
Recommandée pour explorer de grandes distances ou pour découvrir un nouveau spot de pêche, elle peut être utilisée en complément de la cuillère tournante. Cependant, à la différence de celle-ci, il faut bien laisser le temps à l’appât d’atteindre le fond et remonter lentement. Pour réaliser une cuillère ondulante, le pêcheur a besoin d’un appât comprenant un hameçon à simple ou à triple crochet et un morceau de métal long rappelant un petit poisson.
Le matériel requis pour la pêche à la cuillère
Pour pratiquer cette variante, il est tout d’abord recommandé d’avoir une canne à pêche de bonne qualité idéalement faite en carbone. Afin d’être la plus maniable possible, elle doit être légère et mesurer au maximum 1,80m. Le moulinet se doit d’être résistant car la cuillère attire des poissons bagarreurs. Son nylon doit mesurer dans l’idéal entre 14 et 22 cm. L’équipement se compose ensuite d’un dégorgeoir, de ciseaux, d’un couteau et d’une bobine de rechange.
Enfin, le dernier élément indispensable est l’appât. En fonction de la variante choisie, il faut choisir une cuillère adaptée au poisson désiré. Pour cela, il faut regarder la taille (allant de 00 à 7) et le grammage des cuillères qui peut être lestée pour rejoindre plus facilement le fond. Les leurres peuvent être basiques ou décorés de plumes afin d’être plus facilement remarqués dans l’eau.
Pour les pêcheurs plus confiants, il est même possible d’utiliser un spinnerbait pour réaliser cette technique. Sa couleur peut alors être plus ou moins vive en fonction de la turbidité de l’eau. Il ne faut alors pas hésiter à demander conseil à d’autres pêcheurs ou aux vendeurs spécialisés.
La technique à réaliser, du lancer à l’animation
La pêche à la cuillère fonctionne sur un système de lancer-ramener.
Le lancer
Dans un premier temps, le pêcheur doit donc lancer sa ligne en direction des postes où les poissons sont rassemblés. Ce lancer doit être maîtrisé car en entrant dans l’eau, la cuillère peut faire du bruit. Dans ce cas, les poissons fuient et peinent à venir vers l’appât. Quand l’appât est dans l’eau, il faut ensuite patienter quelques secondes. Le lest de billes ou les palettes lourdes permettent à la cuillère d’atteindre rapidement le fond de l’eau. C’est à cet instant que le pêcheur peut commencer à ramener la ligne vers lui.
Le ramener
Si une cuillère tournante est utilisée, il faut que l’animation soit assez rapide afin de faire tourner la palette. En cas de cuillère ondulante, l’animation peut être plus lente pour renforcer l’illusion d’un poisson blessé. Dès que le poisson est ferré, il est préférable de ramener rapidement le poisson vers soi. La concentration et la rapidité sont déterminantes car dans la grande majorité des cas, le poisson est piqué à proximité des lèvres. Ce détail fait que les chances de décrochage intempestifs sont importants.
Les bonnes astuces pour réussir sa session de pêche à la cuillère
Pour optimiser ses chances de faire des prises, il y a quelques détails auxquels les pêcheurs, débutants comme confirmés, doivent faire attention. Le premier est la saison pendant laquelle cette technique est la plus efficace. Elle a beau être utilisable tout au long de l’année, c’est au printemps que la cuillère est la plus redoutable. Le choix de l’emplacement de pêche est aussi un facteur à ne pas négliger. Qu’il s’agisse d’une rivière, d’un lac ou d’un étang, lancer la ligne dans un coin avec une certaine profondeur et peu de débit augmente les chances de prise.
Enfin, le choix de la cuillère (gabarit, couleur…) varie selon la saison. Au printemps, l’idéal est d’opter pour une grosse cuillère. Choisissez la argentée si le temps est couvert. En été, les petites cuillères sont à privilégier tout comme les modèles de couleur dorée. Cette teinte est aussi recommandée dans les eaux les plus claires.
Abordable, facile à mettre en place et praticable partout, la pêche à la cuillère permet de faire de belles prises quel que soit son niveau. Que ce soit pour faire une initiation ou partager un bon moment avec des débutants, partez donc traquer les truites et les perches avec cette technique !
